Gilles Filiatreaultest le nouveau directeur général de la compagnie aérienne nationale Air Madagascar. De nombreux défis attend ce canadien réputé être un redresseur de compagnies en difficulté.
Gilles Filiatreault. C’est un nom à retenir dans le monde du transport aérien malgache. Il est le nouveau directeur général de cette compagnie. Le conseil d’administration de la compagnie Air Madagascar l’a rendu officiel hier à travers un communiqué. Il annonce fièrement que « Monsieur Gilles Filiatreaultprend désormais les rênes de l’entreprise ».
Il est donc le messie tant attendu par les employés et la direction générale pour remettre sur la bonne piste la compagnie Air Madagascar. En raison des expériences de Gilles Filiatreault en matière de redressement de compagnies aériennes en difficultés en Afrique et dans les Caraïbes, la partie malgache attend beaucoup de lui.
Quoi qu’il en soit, il n’est pas réputé pour avoir les mains molles. Son récent passage au Cap Vert ne s’est pas soldé par des lauriers. Les licenciements massifs qu’il a commencés, les réductions des avantages des pilotes, les fermetures d’agences, la mise en place d’un plan social assez rude fait de lui un dirigeant aux mains de fer.
L’on se demande alors si ce Canadien saura faire preuve diriger cette compagnie avec une main de fer dans un gant de velours. Les employés malgaches sont en effet à prendre avec des pincettes. Il faut savoir les diriger pour atteindre les effets escomptés, c’est-à-dire une compagnie aérienne sortie de l’annexe B de l’Union Européenne et une compagnie aérienne pouvant faire face à la concurrence avec la mise en place de l’Open Sky.
Il est à noter que ce n’est pas la première qu’Air Madagascar est dirigé par des étrangers. Des Allemands ont déjà dirigé cette compagnie sans pour autant réussir à la redresser. Les observateurs pointent du doigt une mainmise de l’exécutif dans la gestion de celle-ci à tel point que toute tentative de changement ou de restriction est prohibée.
Le nouveau directeur général aura donc fort à faire dans son nouveau poste. Il sera entre le marteau et l’enclume, c’est-à-dire entre les employés et les membres de l’exécutif alors qu’il a des objectifs à atteindre. Cette nouvelle nomination n’est pas sans revers tant pour Air Madagascar que pour Gilles Filiatreault. De la réussite ou de l’échec du redressement dépendra leur image future.