Ça n’arrive pas qu’aux autres

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Pour un vendredi 13, le vendredi 13 novembre 2015 était vraiment un vendredi 13 pour la France et les Français. Cette journée de poisse est également devenue une journée de stupeur et de terreur pour les Français comme le 11 septembre pour les Américains. Après cet attentat de Paris, des séries de décisions seront prises au niveau international et changera la donne sur l’échiquier politique mondial. Et comme toujours, ce sera la population qui n’a rien demandé, notamment africaine, qui subira de plein fouet les conséquences des mesures qui seront prises.

L’attentat de Paris a coûté la vie à une centaine de victimes. Certains ont laissé des orphelins derrière eux. Les auteurs ont voulu marquer d’une pierre angulaire ces actes condamnables d’une violence inouïe. Ils ont bien choisi le moment, un vendredi 13. Un jour considéré par les Français comme un jour de poisse. A chaque vendredi 13, quoi que  rare, tout le monde se remémorera de ce jour comme étant le jour où des victimes innocentes ont été tuées par la folie des hommes pour on ne sait quelle raison.

Le débat autour de cet attentat brûle au niveau de la classe politique nationale, régionale et internationale. Pour certains, le débat reste au stade du « bien fait pour toi » ou du « que c’est triste ». Pour d’autres, un cercle restreint, les joutes vont dans le sens du durcissement de la lutte contre le terrorisme. La conséquence inéluctable de ce durcissement est le renforcement de la coopération entre les pays. Que les dirigeants le veuillent ou non, il y aura certainement un allègement de la souveraineté.

Les écoutes des appels téléphoniques, la lecture des données personnels sur internet, l’ouverture des boites mails des millions d’internautes, la consultation des blogs et des discussions dans les réseaux sociaux, bref, autant de mesures qui vont dans le sens de la restriction des libertés publiques et individuelles et une augmentation des prérogatives de puissance publique des gouvernants. Le plus important dans tout cela est l’augmentation des pouvoirs des dirigeants et son budget pour « lutter efficacement contre le terrorisme ». Tout cela va se faire avec l’aval inconscient du peuple qui va croire, à cause des intenses campagnes de communication, qu’ils ont besoin d’un Etat fort et d’un dirigeant avec des pouvoirs encore plus forts pour qu’ils soient en sécurité.

La donne internationale évoluera de manière fulgurante dans un futur proche suite à cet attentat conjugué avec l’immigration intensive que subit l’Europe à cause des guerres en Afrique noire et en Afrique blanche. Tout va changer d’ici peu sur le plan international, régional et national. Les dirigeants malgaches doivent suivre de près cette évolution et se positionner en conséquence. Il est faux en effet de croire que tout cela n’arrive qu’aux autres.