Corruption

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Les nouvelles déclarations chocs du fugitif Houcine Arfa, cette semaine, ont fait scandale. L’année débute à peine, que les esclandres du régime HVM continuent à défrayer la chronique. A Madagascar, les promesses d’un Etat de droit ne sont que chimère.

Le régime actuel cumule les faux pas. A peine entamons-nous cette nouvelle année que les histoires de corruption refont surface, mettant en premier lieu les dirigeants sous le feu des projecteurs. Les rebondissements dans l’affaire Houcine Arfa, cette semaine, en sont une parfaite illustration. Au début de la semaine, ce prisonnier fugitif a fait une déclaration à la presse française, accusant la ministre de la justice et la procureure générale en charge de son dossier d’avoir accepté des pots-de-vin pour contribuer à son évasion. Et pourtant, jusqu’à hier, la ministre concernée s’est terrée dans son silence, tandis que d’autres membres du gouvernement tentent, tant bien que mal, de noyer le poisson. Ces réactions soulèvent moult interrogations auprès de l’opinion publique, et de l’ensemble du corps judiciaire, dénonce le syndicat de la Magistrature de Madagascar par le biais des déclarations de Fanirisoa Ernaivo, présidente de ce syndicat. D’autre part, de nombreuses affaires impliquant des hauts fonctionnaires de l’Etat, au cours des quatre ans de mandat du régime RAJAONARIMAMPIANINA, sont également restées sans suite, à l’exemple de l’affaire Claudine RAZAIMAMONJY, de la vente d’une partie de la propriété où est bâtie la villa Elizabeth, de la vente de l’arboretum d’Ambatobe, ou encore de celle de la zone de recasement sise à Ankorondrano Ankazomanga. La priorisation de leurs intérêts personnels a amené les dirigeants à céder les biens de l’Etat aux plus offrants, et à passer outre les lois en vigueur sur le territoire, alors que la population est la seule à en faire les frais. Le gouvernement n’a mis en place aucune politique de développement durable et efficace. Les conséquences des ravages causés par le passage du cyclone AVA en sont la preuve. Les Malgaches ne sont plus dupes. Ils ne cèdent plus aux belles promesses, aux discours sans lendemain des dirigeants. Pour cette année, la nation toute entière exige une élection présidentielle afin de donner un nouveau départ au pays et exclure du régime ceux qu’ils n’estiment plus digne de les diriger.