Difficile à croire

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L’affaire sordide de 3 millions d’euros saisis par les douanes françaises et qui a éclaboussé la conseillère du Président de la République continue à animer la toile. Poussés dans leurs derniers retranchements par les internautes et l’opinion publique, les tenants actuels du pouvoir ont dû réagir sur cette affaire. Ils ont alors publié une note verbale de l’ambassade de France à Madagascar. Une pratique inhabituelle en matière de diplomatie et dans les relations internationales puisque ces notes doivent être confidentielles.

Pourquoi le régime actuel a-t-il publié la note verbale de l’ambassade de France suite au buzz de blanchiment d’argent par la conseillère du Président de la République ? La réponse qui vient tout de suite à l’esprit est que tout le monde ne le croit plus. Trop de mensonges ont été dits, trop promesses non tenues ont été faites. Quoi qu’il dise actuellement, personne ne le croit à tel point qu’il a fallu rompre une pratique diplomatique bien ancrée, publier une note verbale, avec ou sans l’accord de l’auteur de la note.

Le seul comportement des dirigeants a donc été la cause de toute cette cohue. Des promesses ont été faites concernant la fin des délestages. Plusieurs années après, la population crie toujours au scandale. Des projets ont été annoncés concernant l’intensification de la lutte contre l’insécurité. Jusqu’à maintenant, milieu rural comme urbain vivent toujours en alerte. Des annonces ont été faites concernant l’assainissement de la filière bois de rose ainsi que les trafics de ressources naturelles. Que nenni, les trafiquants travaillent toujours en toute impunité sous l’œil et sous la barbe des dirigeants.

Ce qui est incompréhensible par le citoyen lambda est que les mannes financières tombent malgré tout cela. Que les aides budgétaires arrivent à point nommé, c’est une bonne chose. Mais qu’on  scrute de près les actions que les dirigeants font pour mériter ces aides, on ignore les raisons. Les bailleurs peuvent tout le temps dire que ces fonds serviront les seuls intérêts de la population. Ce sont pourtant les dirigeants qui ne transforment pas les paroles en actes qui les gèrent. En ce qui concerne l’année prochaine, les attentes des uns et des autres ont été revues à la baisse. Qu’attendre de certains dirigeants du régime actuel qui se comportent comme s’ils étaient au pouvoir au jour le jour et qu’ils n’ont plus d’espoir pour un deuxième mandat ?