Du chemin à faire

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Les férus du ballon rond renouent avec l’espoir suite à la victoire en demi-teinte des Barea de Madagascar. En battant la Centrafrique sur un score de 3 buts contre 1 au match aller et en décrochant un match nul au retour, la victoire a été quelque peu tirée par les cheveux. In extremis donc, l’équipe nationale de football décroche son ticket pour le prochain voyage. Elle rencontrera les Lions de la Teranga du Sénégal le 11 novembre prochain. Ce qui ne sera pas aussi simple que cela vu le niveau élevé de cette équipe tant physiquement que techniquement. L’équipe nationale de football aura donc du chemin à faire en vue de la qualification du Mondial 2018 en Russie.

Pareille situation en matière de lutte contre la corruption. Jusqu’à maintenant, aucun « gros poisson » n’a été pris dans les filets apparemment déchiré du BIANCO. Aucun emprisonnement n’a eu lieu, ceux qui ont été mis en détention préventive ont été libérés. Bref, le bilan est faible. Tout le monde remet en cause maintenant l’utilité de cette structure rattachée à la Présidence de la République. Les diverses annonces de ces derniers temps ne sont que des effets d’annonces dans le but d’adoucir et d’amadouer l’opinion publique et les partenaires techniques et financiers de Madagascar de la volonté du régime à sévir contre la corruption.

Quelles sont les mesures que les dirigeants prennent actuellement dans la lutte contre la sècheresse et la famine dans le Sud ? Même les organismes internationaux tirent la sonnette d’alarme que la menace vire au rouge. Les régions Vatovavy Fitovinany, Atsimo Atsinanana et Androy sont les plus menacées. Actuellement, les stocks alimentaires s’amenuisent alors que la période de soudure commence à peine à faire voir le bout de son nez. Les services météorologiques ne présagent également rien de bon en matière de pluviométrie. Ce qui menace la production alimentaire pour l’année prochaine.

Dans tous les cas de figure, Madagascar a du chemin à faire pour atteindre les objectifs de développement. C’est surtout le cas en matière de démocratie notamment à l’approche des élections sénatoriales. Les dirigeants et les politiciens se plaisent à crier sur tous les toits le respect du principe de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire alors qu’ils se taisent face aux préparatifs du Président de la République à boucler sa liste de sénateurs, un tiers des membres plus précisément, même si c’est prévu dans la Constitution. La route du développement est certes longue mais il n’est jamais tard pour faire bien.