Elections

Les partielles et sénatoriales  restent viciées à la base

0
elections

La Quatrième République  met en place  ses dernières institutions sans convaincre. La présidentielle, les  législatives et les communales ont déjà confirmé que Madagascar n’en finira pas de sitôt  avec la malédiction des crises cycliques toujours d’origine électorale.

Les communales partielles comme les sénatoriales et, dans un futur encore dans les limbes, les régionales, continueront de porter les germes de la contestation. Et du refus du changement désormais affiché délibérément par les autorités.  Le fameux décret scélérat 2013-593 du 6 août 2013 a été abrogé par la Cour électorale spéciale un 18 décembre, mais il continue de courir. Selon les termes de ce décret, les chefs d’institutions peuvent assister librement et même porter des casquettes et des teeshirts à l’effigie de leur candidat…à condition qu’ils s’abstiennent de faire une déclaration dès leur arrivée sur le lieu ».  Leonidas Tedzapidis, alors ambassadeur de l’Union européenne,   a critiqué ouvertement le décret …qui « autorise les autorités politiques à participer aux campagnes électorales (et)… éventuellement se lancer dans le soutien des candidats issus de leur camp. De telles attitudes pourraient être sources de contestation ».  Les communales ont vu les ministres et les autorités politiques se ruer pour « coacher » et soutenir les candidats du pouvoir.  Toujours à la même époque, Péri Rakotondrainibe, président du CSC, Comité de Suivi et de Contrôle de la feuille de route, met les pieds dans le plat.  . « Pouvoir assister aux campagnes ne veut pas dire être obligé d’y assister. (il faut) adopter non seulement ce qui est écrit, mais l’esprit même de ce qu’est la neutralité.(Son) respect constitue une des solutions à la crise ».

Le gouvernement veut-il en finir avec les crises cycliques ? Exprimer sa neutralité est essentielle.  Partielles et sénatoriales seront suivies à la loupe.