Facilité élargie de crédit

Pour quels projets d’abord ?

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Pour quels projets d’abord ?

Meilleure gestion des finances et des dépenses publiques à Madagascar, accroissement des recettes fiscales, renforcement de la lutte contre la corruption, redressement de la Jirama…La liste des conditions exigées par le FMI est longue. Ce dernier a affirmé que des progrès ont été constatés mais il s’avère que le chemin est encore long, si on ne parle que de la lutte contre la corruption. Malgré cela, le FMI a accepté en Juillet un décaissement immédiat de 40 millions de dollars en faveur de Madagascar au titre de la FEC, la Facilité Elargie de Crédit. Jusqu’ici pourtant, la population attend le déblocage effectif de ce financement et surtout les projets que l’exécutif envisage de prioriser.

La situation économique demeure fragile. Une situation qui résulte de l’absence de stabilité politique, de l’absence de transparence dans la gestion des finances publiques, de la mauvaise gestion des ressources minières et du tourisme qui peine à décoller, a souligné le Fonds Monétaire International dans son dernier rapport de ce mois d’août. La Grande Ile tente pourtant de se relever après la crise de 2009 à 2013. Des progrès ont certes été constatés selon le FMI, mais des efforts restent à fournir, notamment la réduction des dépenses moins prioritaires dont les transferts aux entreprises publiques, telles que la compagnie d’électricité JIRAMA, l’accroissement des recettes fiscales, l’amélioration de la gestion des finances publiques et des pratiques de passation de marchés, l’accroissement de la transparence budgétaire, le renforcement des institutions et du dispositif juridique de lutte contre la corruption. Toutes ces réformes doivent être menées d’une manière rigoureuse et soutenue, recommande le FMI dont le Conseil d’Administration a approuvé le 27 juillet dernier, un accord de 40 mois au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de Madagascar d’un montant équivalant à 220 millions de DTS, pour contribuer à renforcer la stabilité macroéconomique et promouvoir une croissance durable et inclusive. Une partie de ce prêt, soit 40 millions de dollars aurait dû être disponible quelques jours après cette décision. Cependant, aucune annonce officielle relative à l’acquisition effective de ce financement, ni sur les projets que l’Etat priorisera, n’a été effectuée à ce jour. L’Etat Malagasy devrait pourtant faire un rapport au FMI chaque trimestre quant à l’utilisation de ce prêt.