Grève d’avertissement de la douane

Le gouvernement mis face à ses responsabilités

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Grève d’avertissement de la douane

Comme annoncé, les agents des services des douanes ont observé une grève d’avertissement de 24 heures hier. Les importations et exportations ont été bloquées. Des conséquences néfastes sur l’ensemble des activités économiques ont été ressenties.

Suite au dépôt du préavis de grève par le président du SEMPIDOU, syndicat des agents des douanes, Andrianavalona Ramanambola Herizo, la tenue d’une grève était inévitable. En effet, le ministère des finances et du budget ainsi que la primature n’ont pas tenu compte des avertissements lancés par ce syndicat. Ce dernier réclame toujours l’annulation pure et simple d’un appel à manifestation d’intérêt pour la prise en charge par une entreprise privée des activités de contrôle a posteriori des importations. Faute de terrain d’entente, une grève d’avertissement de 24 heures a eu lieu hier.

La grève d’avertissement de 24 heures par l’ensemble des services des douanes de Madagascar, que ce soit dans les ports ou aéroports, a entrainé des conséquences néfastes sur l’ensemble des activités économiques. D’après les responsables du syndicat, cette grève d’avertissement a déjà coûté près de 5 milliards d’Ariary de perte pour les caisses de l’Etat. Les importations et les exportations ont été bloquées partout dans l’Ile. Dans le cas où les dirigeants s’entêtent à maintenir cet appel à manifestation d’intérêt, le mouvement des agents des douanes se durcira.

Jusqu’à maintenant en effet, les agents des douanes ne comprennent pas pourquoi les dirigeants veulent tout d’un coup octroyer à une entreprise privée ce privilège de contrôler a posteriori les importations. Auparavant et dans tous pays développés, cette mission est assurée par les agents des douanes. Ces derniers pensent qu’il y a anguille sous roche dans le but de faire entrer toutes sortes de marchandises dans l’Ile. Déjà que les frontières sont poreuses, offrir à une entreprise privée la possibilité de contrôler a posteriori les importations et les autres pouvoirs qui vont avec constitue un risque élevé pour la sécurité économique et sanitaire du pays.

Le ministère des finances et du budget, à travers un communiqué, invite « les autorités, les acteurs de développement ainsi que tous les citoyens » à « faire preuve de solidarité et partager la même vision pour parvenir à la relance économique du pays ». Un appel qui risque fort de tomber à l’eau en cette période de pluie eu égard au fait que le numéro Un de l’exécutif a été élu alors même qu’il n’a pas eu une « vision » d’une « Madagascar développée à travers des projets réalisables ».