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La paix le temps d’une visite

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La paix le temps d’une visite

A compter d’aujourd’hui, et pour une durée de cinq jours, le Pape François foulera la terre africaine. Au menu de la visite papale, l’Ouganda, le Kenya et la Centrafrique et ce malgré les réticences de ses proches et de ses conseillers. Du jamais vu en cette période où le monde entier, l’Afrique notamment, traverse une crise sans précédent où les morts se comptent par millier, par million. La paix sera-t-elle au rendez-vous même le temps d’une visite ?

François s’entête donc à visiter quelques pays africains pendant cinq jours. Les mises en garde lancées à son encontre ont été vaines. Ses propres services de sécurité et les services de sécurité des pays qu’il va visiter auront du pain sur la planche durant les prochains jours. Ils seront tout le temps sur le qui vive pour protéger le Pape François contre toute agression physique. D’ailleurs, il prévoit même d’effectuer un bain de foule dans une université à Nairobi et une visite de bidonville qui abrite 10 000 âmes.

A travers ce déplacement, le Pape François veut relier et rapprocher toutes les cultures tout en lançant des messages de paix et de concorde. Mais  atteindra-t-il les effets escomptés ? Quels seront les impacts de sa visite dans le continent le plus ravagé par la guerre ? Les combattants déposeront-ils les armes le temps de la visite ? En tout cas, bon nombre d’observateurs ne manqueront pas de suivre de près l’évolution de cette visite papale. Ils attendent de voir si une trêve générale instantanée peut avoir lieu dans les pays qu’il visitera.

En tout cas, cette paix est non seulement attendue dans les pays visités mais également dans d’autres pays africains dont Madagascar. Même si les attentats terroristes ne sont pas encore légion dans la Grande Ile, il ne faut pas oublier que les attaques incessantes des dahalo dans le Sud sont surtout accompagnées de morts d’hommes. Et l’on passe de l’insécurité tant en milieu rural qu’en milieu urbain, sur les routes nationales comme dans les ruelles. D’ailleurs, le message de paix et de concorde que le Pape va marteler ne sera pas adressé aux seules populations, il va également droit au cœur des dirigeants qui ont le devoir d’assurer, au moins, la sécurité des personnes et de leurs biens.

Le ton a été donné depuis jeudi dernier dans son homélie lors d’une messe à la résidence vaticane de Sainte-Marthe. D’un ton très dur, il s’est, une fois de plus, attaqué aux trafiquants d’armes. « Qu’est-ce qu’il reste d’une guerre ? », a-t-il interrogé : « Des ruines, des milliers d’enfants sans éducation, tant et tant de morts innocents, et tant d’argent dans les poches des trafiquants d’armes ». « La guerre est justement le choix pour les richesses : Faisons des armes, comme ça l’économie s’équilibre un peu et avançons avec nos intérêts », a-t-il dénoncé, s’exclamant : « Ceux qui font les guerres sont maudits, sont des délinquants ». « Nous sommes proches de Noël : il y aura des lumières, des fêtes, des arbres lumineux, aussi des crèches… Mais tout est faussé : le monde continue à faire la guerre », a-t-il lancé.

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