Loi des finances 2016

Augmentation du budget du ministère de l’intérieur

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Loi des finances 2016

La loi des finances 2016 se trouve déjà au bureau de l’Assemblée Nationale. Le budget alloué au ministère de l’intérieur et de la décentralisation s’est vu tripler. Le débat promet d’être houleux la semaine prochaine même s’il est attendu qu’il y aura lieu un marathon budgétaire.

Après de nombreuses pressions de la part des médias et des observateurs de la vie publique et politique, la loi des finances rectificative2015 et la loi des finances initiale 2016 ont pu être accessibles. D’ailleurs, ces projets de loi se trouvent au bureau de l’Assemblée Nationale pour discussion et vote dans les plus brefs délais. Selon les informations reçues, les députés procèderont aux discussions, aux éventuels amendements et au vote la semaine prochaine. La semaine à venir risque d’être difficile pour le régime actuel. Il est toujours à la recherche d’une majorité infidèle qui va et qui vient en fonction des intérêts en jeu.

A la lecture du projet de loi des finances initiales 2016, l’augmentation massive du budget alloué au ministère de l’intérieur de l’intérieur et de la décentralisation saute aux yeux. Son budget a été triplé car il est passé de 37 milliards d’Ariary en 2015 à 146 milliards 696 millions d’Ariary en 2016. La raison avancée, l’augmentation du budget alloué aux collectivités territoriales décentralisées. Le budget transféré aux districts et aux régions a été revu à la hausse. Ces fonds d’un montant de plus de 23 milliards d’Ariary seront gérés par les régions et les districts tandis que les fonds alloués aux communes par le biais du Fonds de Développement Local ou FDL est de 300 000 Ariary par commune. Un maigre budget étant donné l’ampleur des projets à réaliser.

Les discours sur l’effectivité de la décentralisation ne sont donc que pure démagogie. En témoigne la loi des finances 2016 qui ne laisse pas carte blanche aux communes la gestion de ses propres fonds. Pourquoi faudrait-il qu’elles soient toujours chapeautées par les régions et les districts alors qu’il existe déjà un contrôle de tutelle, technique, administratif et financier de la part des districts sur les communes ? Pourquoi ce ne sont pas les communes qui définissent les projets de développement dans leur propre circonscription et qui lancent donc les appels d’offres ? La décentralisation est certes un des clés du développement du pays mais il est impératif que les transferts de compétences s’en suivent. En cas d’infraction, la loi existe pour rappeler à l’ordre les maires et ses collaborateurs.