Sefafi

Méfiance envers  la HCC

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Le SEFAFI fustige le régime

A travers un nouveau communiqué, le Sefafi a fait part de la méfiance envers  la HCC, qu’il accuse,  d’être de mèche avec le Président de la République.

« Les élections à venir, à l’image des précédentes ? ». Tel est l’intitulé du nouveau communiqué du Sefafi ou observatoire de la vie publique en ce début du mois d’avril. Ce communiqué met en exergue le fait que les élections sont devenues un enjeu central pour l’avenir de la nation. Aussi, elle explique les règles du jeu électoral, précise la fixation de la date des futures élections, insiste sur la fiabilité de la liste électorale, apporte des solutions à la structure en charge des élections, évoque l’importance du budget électoral en vue de la rapidité des résultats des élections, et enfin elle apporte des précisions sur la nécessité d’une justice impartiale.

Concernant ce dernier point, le Sefafi toujours incisif comme à son accoutumée, a fustigé  la HCC dont le Président n’est autre qu’un ancien membre de cet observatoire. Selon l’observatoire, la dernière étape du processus électoral concerne la Haute Cour Constitutionnelle, régulièrement placée au centre des tourbillons en 2001-2002, en 2009 et en 2013. Mais la HCC actuelle, perçue avec méfiance et suspectée, à tort ou à raison, d’être de mèche avec les dirigeants, notamment le Président de la République, n’incite pas la confiance aux gouvernés. Cette échéance électorale constitue pour elle une opportunité de prouver son impartialité, son professionnalisme et son courage avance le Sefafi.

Il pose également la question  « Sera-t-elle, comme par le passé, un acteur déterminant de crise postélectorale ? ». Dans tous les cas, elle a le temps de s’y préparer. Dans la même logique, il faudra revoir l’organisation des recours en justice consécutifs aux élections législatives et communales. Cela évitera, comme ce fut le cas en 2006 et 2015, la destitution de maires plusieurs mois après leur intronisation, au grand dam des électeurs désavoués et frustrés.

Du constat général pourtant, le président de la HCC se positionne comme un vrai avocat de la défense du régime et non gardien de la Constitution conformément à ses attributions, si l’on ne cite que la mise en échec de la déchéance du Président de la République faite par l’Assemblée Nationale à laquelle la Cour d’Ambohidahy a répliqué par un « pacte de responsabilité » qui n’a jamais été appliqué.

Mais concernant les élections à venir, le Sefafi a affirmé qu’au cours de ses quinze années d’interpellations diverses, les élections ont constitué pour le Sefafi un thème récurrent. Depuis l’indépendance en effet, les crises ont presque toutes été axées sur la conquête du pouvoir ou sur la volonté de s’y maintenir à tout prix. De ce fait, les élections sont devenues un enjeu central pour l’avenir de la Nation. Les échéances de 2018 n’y feront pas exception.