Air Madagascar

Le temps lui est compté

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La compagnie aérienne nationale n’est pas près de sortir de sa zone de turbulences. Elle n’assure actuellement que 30% des vols nationaux et internationaux. Sa fin est proche, l’actuel directeur général est sur le point de déposer sa démission, selon les informations qui circulent.

Ce n’est qu’une question de temps. La compagnie Air Madagascar est sur le point de déposer ses clés sous le perron de la porte. Le mal ayant la peau dure, c’est-à-dire le système de gestion de cette compagnie, elle n’arrive pas à se redresser. Elle n’assure actuellement que 30% des vols nationaux et internationaux. Les 70% des vols sont partagés avec les compagnies aériennes nationales et internationales. A cette allure, elle ne pourra pas engranger des profits qui lui permettront de sortir la tête hors de l’eau.

D’après certains observateurs avertis de la compagnie aérienne nationale, la majorité des vols devant être affectée à Air Madagascar est assurée par des compagnies privées et étrangères. Tel est le cas par exemple des vols nationaux assurés par la compagnie Madagascar Airways, Air Seychelles, Air Mauritius, etc. La concurrence devient dure pour la compagnie aérienne nationale qui se trouve toujours coincé dans l’Annexe B de l’Union Européenne.

Et avec l’Open Sky qui est pratiqué depuis quelque temps, il sera difficile pour Air Madagascar de faire face à la concurrence. Les compagnies étrangères offrent des vols moins chers et de qualité exceptionnelle. Aussi, l’année prochaine, les compagnies étrangères comme Turkish Airlines et Emirates entreront dans le ciel malgache pour conquérir sa part de marché. Ce sera, à coup sûr, le coup de grâce de la compagnie aérienne nationale Air Madagascar. Après l’entrée de ces compagnies très compétitives à Madagascar, il est certain que la compagnie aérienne nationale tombera plus bas que terre.

L’actuel directeur général d’Air Madagascar ne cesse de proposer des réformes, apprend-on. Mais ces réformes se heurtent aux mauvaises pratiques bien ancrées depuis des décennies. Comme mentionné auparavant, le mal a la peau dure alors que la seule solution pour redresser la compagnie est de changer carrément de système d’administration et de gestion. D’ailleurs, les propositions de réformes avancées par le directeur général ont déjà été soulevées par les employés grévistes. Le premier comme les seconds n’ont pas eu gain de cause auprès des décideurs qui continuent leurs mauvaises pratiques qui risquent de se solder par la descente aux enfers d’Air Madagascar.

Selon les informations qui circulent, l’actuel directeur général fait face à de nombreux bâtons dans les roues. Quoi qu’il propose, les résistances se font de plus en plus dures. Aussi, il envisagerait sérieusement de déposer sa démission avant que la situation ne  dégénère davantage. Un homme seul et sans soutien, même capable et compétent, ne peut redresser une compagnie aérienne mise à mal et considérée comme la vache à lait des dirigeants qui se sont succédé pendant des décennies. La décision la plus sage serait de démissionner et d’expliquer les raisons de cette démission.