La grève des syndicats de la société d’Etat JIRAMA prend actuellement une autre tournure. Les employés sont divisés en deux pour noyer le mouvement.

Diviser pour mieux étouffer. Telle semble être la stratégie de l’exécutif et du concessionnaire de la centrale de Mandroseza pour mater la grève des employés de la JIRAMA. Hier, une partie des employés de cette centrale a organisé une conférence de presse en compagnie d’une représentante de la société américaine Symbion Power, ZildaWoltz. Le principal objectif a été de montrer que le « courant » passe entre les employés de la centrale de Mandroseza et la société Symbion Power qui n’est autre que le concessionnaire. Un côte à côte destiné à atteindre et à faire des ravages dans les rangs des grévistes.

Avec le temps donc, les grévistes seront de plus en plus isolés par l’exécutif. Ils seront plus faciles à cibler et au final, la grève sera étouffée de façon définitive. Certains employés reprennent en effet le service pour on ne sait quel avantage en retour tandis que d’autres continuent le mouvement malgré les intimidations des dirigeants et des forces de l’ordre. Le régime actuel n’entend pas faire de « concession » quand à la renégociation du contrat qu’il a signé unilatéralement avec la société américaine. Les employés n’auront de choix que d’avaler la pilule quelles qu’en soient les conséquences.

Ceci étant, la représentante de la société Symbion Power a rassuré hier qu’il n’y aura pas de licenciement d’employés malgaches. En tant que concessionnaire, elle assure le bon fonctionnement de la centrale de Mandroseza avec les mêmes employés pour honorer le contrat qui est la production de 40 MegaWatts. Aussi, auprès l’entretien de la centrale dans un premier temps, les délestages ne seront plus qu’un mauvais souvenir pour Antananarivo et ses environs dans environ 7 mois, affirme la société américaine.