« La gestion du pays est déplorable… »

 dixit le Vicaire général du Diocèse d’Antananarivo

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dixit le Vicaire général du Diocèse d’Antananarivo

Les dirigeants doivent reconnaître que leur gestion du pays est déplorable, a fait savoir ce jour le Vicaire Général du Diocèse d’Antananarivo, Monseigneur Ludovic Rabenatoandro. Ce dernier est revenu sur la récente déclaration de la Conférence des évêques. Une déclaration qui ne s’apparente nullement à une tentative de renversement du pouvoir selon lui, contrairement à ce que qu’a rapporté un quotidien. Il a en outre démenti les affirmations selon lesquelles la guerre est déclarée entre l’Etat et l’église catholique.

Après les informations parues dans un quotidien de la capitale selon lesquelles l’église catholique et la conférence des évêques sont derrière une tentative de renversement du régime actuel, le Vicaire Général du diocèse d’Antananarivo, Monseigneur Ludovic Rabenatoandro a affirmé que chacun est libre de dire ce qu’il veut. Il a cependant tenu à préciser que l’église catholique n’est pas l’ennemi de l’Etat mais qu’elle fait des interpellations pour que ce dernier rectifie son tir.  L’église ne faisait que dire la vérité et interpeller les responsables par rapport à ce qui se passe. Ceux qui considèrent l’église comme un ennemi de l’Etat se trompent. Elle n’envisage pas de renverser le pouvoir, elle n’entrera jamais en conflit avec l’Etat. Mais c’est son devoir de dire la vérité, de dire ce qui ne va pas, a expliqué hier Mgr Ludovic Rabenatoandro, Vicaire Général du Diocèse d’Antananarivo.

La conférence des évêques a tenu une réunion extraordinaire en août dernier face à la mauvaise gestion de l’Etat, la gabegie qui règne dans le pays, l’insécurité et la pauvreté galopante ainsi que les abus en tout genre. A l’issue de cette réunion, elle a ainsi fait une déclaration très critique à l’égard des dirigeants et de la classe politique en général. La conférence des évêques n’est pas la première à avoir tiré la sonnette d’alarmes. Les politiciens et la société civile notamment le SEFAFI ont également émis des critiques virulentes à l’endroit du régime actuel.