Les lois de Darwin sur l’évolution des espèces sont valables  y compris pour l’engeance politique. Les pressions grandissantes de la rue comme de la crise socio-économique imposent un nouveau « codex politicus » qui devrait favoriser une gestion apaisée de la Chose publique –la « Respublica »- et ramener la sérénité dans le quotidien de la population. Ce sont les urgences du moment, qui ne doivent pas être prises en otage par des considérations de personne. Il ne s’agit pas d’Andry Nirina Rajoelina ni  de Marc Ravalomanana ni de Hery Rajaonarimampiania, il s’agit d’un pays à changer et un nouveau code de conduite politique à adopter. En effet, la reconstruction passe obligatoirement par une modélisation des mœurs et pratiques. Nos hommes politiques devraient se rendre compte que le monde traverse aussi une période de transition. Toute transition est une rupture avec le passé pour rebondir vers un avenir meilleur et non revenir en arrière ou maintenir un statu quo sans espoir pour les citoyens mais plein d’opportunités  pour les appétits de l’engeance politicienne. Madagascar n’est donc pas une exception dans un mouvement mondial de ras-le-bol. Le « printemps arabe » c’est la traduction d’un ras-le-bol  contre un « système ». Ce ras-le-bol  a mûri pendant  des décennies de gouvernance autiste et n’a rien à voir avec une explosion liée à l’évènementiel. Le « Système » est incarné par Ben Ali en Tunisie, Hosni Moubarak  en Egypte, Mouammar Kadhafi en Lybie etc. Hafez El Assad résiste encore en Syrie, mais pour combien de temps encore pour combien de morts violentes ? Quant à Madagascar, la Grande Ile a laissé échapper l’opportunité offerte par le printemps de 2009.