Reportée à deux reprises, la hausse des tarifs des taxis be interviendra le 4 Octobre prochain, ont annoncé hier les transporteurs regroupés au sein de l’Union des Coopératives des Transporteurs urbains. Jusqu’ici, l’Etat n’a toujours pas réglé leurs arriérés de subvention et n’a toujours pas pris des mesures face à la hausse du prix du gasoil. Mais l’ATT et l’association de défense des droits des consommateurs s’opposent à cette décision.

Ainsi, le 04 octobre prochain si l’Etat ne règle pas leurs subventions, les transporteurs procèderont à la révision des frais des taxis-be. Une hausse du tarif à 500 Ar et non à 750 Ar comme envisagée quelques mois auparavant est prévue. Une hausse qui ne satisfait pas certains transporteurs. Si on fait le calcul, comparées aux charges et aux dépenses que doivent supporter les transporteurs, cette hausse de 100 ariary est minime. Nous n’avons pas insisté sur l’application des frais à 750 ariary car nous nous soucions aussi des usagers, affirme Eulalie Randrianjafinirina, transporteur.

Contrairement à ce qu’ils ont annoncé avant la dernière révision des tarifs des taxi-be, les transporteurs écartent toute amélioration de la qualité de service, si on se réfère à leur déclaration. Mais l’Agence de Transport terrestre ou ATT s’oppose à cette idée de révision des tarifs. Les frais des taxi-be devraient être maintenus à 400 ariary, cependant des discussions doivent être menées entre la Commune Urbaine d’Antananarivo et les transporteurs regroupés au sein de l’UCTU afin de régler ce problème, fait-on valoir au niveau de l’ATT.

L’association de défense des droits des consommateurs partage cet avis. D’après les membres de cette association, le moment n’est pas propice pour une hausse des tarifs des taxis-be étant donné la pauvreté dans laquelle vit la majorité de la population. Mais les transporteurs ne veulent plus reculer face aux hausses successives des prix à la pompe et à la dépréciation de l’ariary.